Il semblerait, ? la vue des derniers sondages, que les français ont décidément
la mémoire très courte. Les jeunes ont dû oublier le CPE, les moins jeunes le CNE. Les expulsions ? la chaîne, les émeutes des banlieues, les tollés provoqués par moultes mots et agressions du candidat ultra-libéral de la droite envers les "étrangers" et envers la gauche. Ils ont dû oublier Mai 68, les licensiements ? la chaîne, l'utilisation abusive du 49-3...Ils ont oublié leur cours de génétique du collège aussi. Bien d'autres choses encore. Tout est en vrac mais c'est tellement éloquant.
Et pourtant les français en redemandent encore. Il est tellement protecteur. C'est de ça que les français ont besoin aussi apparement, de la protection. Et de ne plus avoir honte de dire qu'on est français. C'est un homme qui sait créer des problèmes l? où il n'y en a jamais eu, comme les publicitaires savent créer du désir ? la pelle. La communication, ça le connait.
Il a tellement de bonnes idées. On ne sait pas pourquoi il ne les a pas appliqués ces 5 dernières années mais ce doit être une bonne raison, tellement cet homme est bon, et surtout est calme.
Enfin, on verra bien si on va trinquer pendant les cinq prochaines années ou non, Dimanche soir.
Petit lien utile pour certains :
http://www.csrs.qc.ca/MitchellMontcalm/proj/GINKGO/12.htm
Dans la glorification du « travail », dans les infatigables discours sur la « bénédiction du travail », je vois la même arrière-pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles ? tous : ? savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, on sent aujourd'hui, ? la vue du travail - on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir -, qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend ? entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car il consume un extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait ? la réflexion, ? la méditation, ? la rêverie, aux soucis, ? l'amour et ? la haine, il présente constamment ? la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société où l'on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l'on adore aujourd'hui la sécurité comme la divinité suprême. - Et puis ! épouvante ! Le « travailleur », justement, est devenu dangereux ! Le monde fourmille d'« individus dangereux » ! Et derrière eux, le danger des dangers - l'individuum.
NIETZSCHE
Aurore, §. 173, éd. Gallimard, coll. "Idées"